Plantes toxiques

CONCERNANT LES PLANTES TOXIQUES

En mai-juin, chaque année, je couperai / broierai à Kerbrézel 5000m2 à l'intérieur du pâturage No 6 vraiment envahis par la haute ciguë afin de limiter la propagation de la ciguë. Et ces 5000m2 sont condamnées définitivement pour les chevaux depuis 05/06/2024 sachant qu'il reste encore 1,7ha dans ce pâturage No 6, ce qui est largement assez.

Et ces 5000m2 sont condamnées définitivement pour les chevaux depuis 05/06/2024 sachant qu'il reste encore 1,7ha dans ce pâturage No 6, ce qui est largement assez.

Maintenant si la ciguë ou le séneçon ne sont pas coupés, les chevaux font le tri car ils sont dotés d'un solide instinct pour distinguer les plantes toxiques et sont suffisamment malins pour ne pas faire l'erreur de les manger.

Preuve à l'appui, on a visité une autre pension avec les chevaux dans des pâturages vraiment envahis de séneçon et de ciguë et avec de l'herbe rase.

C'est pourquoi, l'ingestion de plantes toxiques par les chevaux dans leurs pâturages est souvent accidentelle, comme la ciguë BROYÉE qui se mélangerait à l'herbe.

Ne pas confondre la grande ciguë, très toxique et mortelle, avec le cerfeuil des bois et la carotte sauvage qui sont tous les deux comestibles, c.à.d. NON toxiques.
Les 3 types de ciguë, les 3 types de cerfeuil et la carotte sauvage font partie de la famille des Apiacées.
Le cerfeuil des bois, comestible, avec des ombelles, a les tiges velues avec des poils blancs fins, la tige, jusqu'à 1,60m hauteur, est colorée uniforme par endroits mais n'a pas pas de tâches rouges, le cerfeuil des bois est le seul cerfueil fleuri en juillet.
Le cerfeuil sauvage, comestible, sauf les racines, a les tiges couvertes de poils blancs fins, fleurit de mai à juillet.
La grande ciguë, plus haute jusqu'à 2,50m, avec des ombelles, est très toxique et mortelle, ses tiges sont lisses (pas de poils), tachetées de violet, rondes, creuses, fleurit de juin à juillet, et une odeur d'urine de souris (amer) quand on les froisse.
La grande ciguë, toxique et mortelle, avec des ombelles, est facile à reconnaître car c'est la seule plante de la famille des Apiacées qui a les tiges lisses (pas de poils).
La carotte sauvage, comestible, jusqu'à 80cm à 1m de hauteur, avec des ombelles, est très proche visuellement de la grande ciguë (plus haute jusqu'à 2,50m) mais, contrairement a la ciguë, les tiges striées de la carotte sauvage sont recouvertes de poils très très fins (ou hérissées de soie) et sentent la carotte quand on les froisse et elle fleurit de juin à septembre.
On retrouve majoritairement la carotte sauvage fleurie sur les 4 sites de Kerbrézel, du Dreff, de Kerbavec et Kerouzine.
La carotte sauvage est donc majoritairement observée quand je fais l'entretien et le broyage annuel de la quasi-totalité des pâturages sur les 4 sites de mi-août à mi-septembre.
Conclusion : dans la famille des Apiacées, seules les plantes qui onts les tiges lisses (pas de poils) sont très toxiques et mortelles, à savoir les 3 types de ciguë.
Inversement, dans la famille des Apiacées, seules les plantes qui ont des tiges velues avec des poils ne sont pas toxiques et donc comestibles, à savoir les différents de types de cerfeuil sauf le cerfeuil des fous ou cerfeuil penché qui est toxique mais NON mortel.
Le cerfeuil des fou a des tiges avec des tâches rouges ou violacés et les tiges sont plus rugueuses car des poils plus épais, fleurit de mai à juin.

Heureusement on trouve majoritairement, dans la famille des Apiacées, le cerfeuil des bois, comestible, dans la petite parcelle libre service derrière notre maison et dans tous les pâturages chevaux à Kerbrézel, au Dreff et à Kerouzine.
Par ailleurs, dans la famille des Apiacées, seul le cerfeuil des bois est fleuri en juillet.

Seule la parcelle de 5000m2 à Kerbrézel, à l'intérieur du pâturage No 6 précité, est vraiment envahie par la grande ciguë et donc condamnée définivement.
Il en est de même derrière les râteliers à Kerbrézel, le long de la haie bocagère et sur la butte de terre à côté.

Une 2ème parcelle de 400m2, au Dreff, en bas du pâturage No 3, est envahie par la grande ciguë et donc condamnée définitivement.

Attention la ciguë coupée et séchée ou dans les rounds de foin est moins amertume, mais toujours et mortelle, représente un danger réel car les chevaux la distinguent moins.

Attention, surtout ne pas couper ou broyer les quelques ciguës dispersées dans les pâturages chevaux car, mélangée à l'herbe, la ciguë se distingue moins et représente un danger pour les chevaux sur la pâture, il faut impérativement les arracher et les évacuer.

Pour le Séneçon, le Rumex, le chardon, avec mon kart débroussailleuse, je coupe les refus dans les parcelles pâturées, avant production de graines.

Le séneçon commun est une annuelle, de 10 à 50 cm, fréquente dans les jardins et pâturages où elle est considérée comme une mauvaise herbe. Bien qu’également toxique pour les mammifères, il semble peu incriminé en France dans les intoxications de chevaux. Ceci peut s'expliquer par sa relative pauvreté en alcaloïdes hépatotoxiques et le fait qu'il sont majoritairement localisés dans la racine, ses tiges sont extrêment ramifiées.

Le séneçon jacobée est bisannuel, vient d’Europe, et mesure 50 à 120 cm. Très commun en France, il fleurit de juillet à décembre. Les tiges, très ramifiées au sommet, lui donnent une allure d’éventail. Rencontrés souvent sur les talus ou dans les zones de friche, on les trouve aussi dans les prairies en conditions sèches.

La fleur du séneçon a des pétales jaunes avec le centre orangé.

La ciguë et le séneçon sont aussi toxiques dans la végétation que dans le foin.

En général les chevaux ne mangent pas ces 2 plantes toxiques à cause de leur amertume sous réserve qu'ils ont de la végétation dans leurs pâturages, ce qui est largement notre cas car environ 1ha / cheval.

SAUF en période de sécheresse en été et de disette, en manque de végétation et si on se trouve en surpâturage, ce qui n'est absolument pas le cas de notre pension car environ 1ha / cheval, en plus, on peut complémenter avec du foin.

L’intoxication aiguë avec le Séneçon est rare et fait suite à une ingestion en quelques jours d’une quantité correspondant à 3 à 5% du poids vif du cheval (soit 15 à 25 kg…) avec apparition de signes digestifs (coliques, inappétence, constipation, soif excessive) et nerveux (phases d’excitation et d’incoordination, associées à une baisse de la vision, engendrant des blessures).

L’intoxication chronique avec le Séneçon fait suite à une consommation quotidienne de 50 à 100 g/j pendant 6 à 8 semaines.
Celle-ci génère une accumulation progressive de métabolites toxiques dans le foie, qui perturbent le métabolisme de l’ammoniac en urée.

En remerciant les cavalières de continuer à arracher les plantes toxiques dispersées ça et là dans leurs pâturages.
S'agissant du séneçon de Jacobée, mieux de les arracher en floraison en juin - juillet, AVANT la fructification en août (idem pour le Rumex).
Peut-être dangereux de couper / broyer les jeunes pousses de séneçon si en abondance par endroits car se mélange à l'herbe et moins amertume. 

CONCERNANT LA PORCELLE ENRACINÉE, autre plante toxique.

PRÉVENTION concernant le seul site de Kerbavec.

la porcelle a des feuilles disposées en rosette à plat au sol et fortement couvertes de poils. La porcelle fait en générale une tige simple, faiblement ramifiée.

Ne pas confondre avec le pissenlit, comestible, qui est une plante à tige creuse. Le pissenlit a de longues feuilles vertes à la forme recourbée, la plante ne porte pratiquement aucun poil, elle est lisse ou glabre (pas de poils), il n'y a pas de tige feuillée (tige simple).

Tous les chevaux n'aiment pas la porcelle enracinée et donc ne la mangent pas.

Dans une même pâture, où de la porcelle enracinée est présente, certains chevaux peuvent être atteints de la de harper australien (mouvement atypique / hyper flexion involontaire d'un des 2 membres postérieurs) et d'autre non.

Éviter le surpâturage avec environ 1 cheval par hectare.
Nous ne sommes pas en surpâturage car ~1hectare / cheval, soit toujours de la végétation que les chevaux préfèrent et on peut complémenter avec du foin en périodes sèches en été.

Sur le site de Kerbavec, de juin à août de chaque année, je fauche les refus et plantes toxiques (séneçon et porcelle enracinée) présentes en partie dans les 2 grands pâturages afin de favoriser une meilleure repousse des espèces prairiales.

En juin, je ne coupe pas l'herbe haute (~0,60m à 1m de hauteur) dans les pâturages (sauf sur le site de Kerbavec) qui sont de bonne qualité et ce serait dommage de couper de la belle herbe qui constituera une réserve pour l'été.
Et Les chevaux sont mieux à manger du foin sec sur pied en été (comme les parcelles d'été à Kerouzine) plutôt que de manger du foin toujours un peu poussiéreux dans les rounds de foin.

Mi-août à mi-septembre , avec mon kart débroussailleuse 2 lames inversées, je fais l'entretien annuel des pâturages, à savoir couper / broyer à hauteur de coupe 9cm, l'herbe haute NON mangée dans la totalité des pâturages sur les 3 sites, sauf sur demande express des cavalières de ne pas couper l'herbe en partie dans leurs pâturages pour raison de fourbure et (ou) emphysème du cheval.
La carotte sauvage est observée majoritairement quand je fais l'entretien et le broyage annuel, de mi-août à mi-septembre, de la quasi-totalité des pâturages.
Broyage annuel afin de favoriser une meilleure repousse des espèces prairiales en automne et au printemps.
De toute façon, il est interdit de laisser un terrain agricole en friche, obligatoire de faire un entretien annuel.

Les cavaliers peuvent mettre en place un pâturage tournant en divisant les pâturages.

Évidemment la division des 6 grands pâturages à Kerbrézel et des 2 grands pâturages à Kerbavec, au printemps et début été, permet aussi aux chevaux d’éviter de prendre poids ou de faire une fourbure.